La Paz, derniers jours en Bolivie
Après un dernier rendez-vous avec le commercial de
l’organisation Anapqui (producteurs de quinoa équitable), et les fêtes de
Pâques passées à La Paz, nous allons quitter la capitale et la pays pour
rejoindre le Pérou. 26 heures de bus nous séparent de Lima…ça va être long…
On quitte le pays la larme à l’œil, en pensant à ses salades de fruit énormes,
les odeurs de la rue de la sorcellerie, ses rues en pente (vive le souffle à
3000 mètres…c’est bon, on est entraîné pour les J.O.), ses multiples patates
(impressionnant, si si on vous le jure !!), et la vie trépidante de la
capitale…
La Bolivie est le premier pays que l’on visite dans lequel les peuples
originaires sont majoritaires. Et l’indigénisme est très différent du Chili ou
de l’Argentine. Ici il se vit partout au jour le jour. Cette population
indienne est représentée à la tête du pouvoir par Evo Morales depuis un an
maintenant. Triomphe et espoir de tout un peuple au lendemain des élections,
les Boliviens ont reposé les pieds sur terre et se rendent compte que Evo ne
peut changer leur vie du jour au lendemain, même avec toute sa bonne volonté.
Il a tout de même négocier avec les grandes entreprises pétrolières étrangères
pour que la Bolivie touche une part du pétrole exploité sur son territoire
(auparavant les trusts pétroliers pillaient littéralement le pays de ses
ressources naturelles), a lancé des programmes concrets de modernisation de
l’agriculture, d’éducation (faire apprendre l’espagnol et une langue
maternelle : aymara, quechua…)… Des mesures un peu occultées par quelques
scandales de corruption au sein de son parti… Mais Evo possède toujours le
soutien de bon nombre de personnes, surtout dans les milieux ruraux.