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Rencontres en Amérique du Sud
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Rencontres en Amérique du Sud
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27 avril 2007

Ashirel, l’Association d’artisans Shipibos Résidents à Lima ; une organisation impressionnante par la volonté de ses membres.

femmes

Nous arrivons dans la banlieue de Lima accompagné par Robert, un jeune shipibo de la communauté. Nous passons le marché aux fleurs coincé entre deux voies rapides, puis traversons le marché de la plomberie pour arriver dans le quartier bidonville de la communauté shipiba située non loin d’une communauté andine.
Là, les femmes nous reçoivent sans aucune timidité et le contact s’établit très rapidement (contrairement aux autres groupes de femmes que nous avions rencontrés en Bolivie, plutôt très timides, avec lesquels le contact ne commençait à s’établir qu’au bout d’une semaine.). Peut-être est-ce du à l’organisation matriarcale de la société traditionnelle shipiba ?...

Depuis, d’autres familles de 10 communautés différentes les ont rejoint et composent aujourd’hui une vraie communauté shipiba d’une centaine de famille, dans la banlieue de Lima.


L’une d’elles nous raconte l’histoire du village shipibo.

Dans la zone Est du pays (zone de forêt tropicale, territoire du peuple Shipibo),colliers le système éducatif est défaillant et l’artisanat shipibo très commun. L’offre de cet artisanat traditionnel est importante, souvent plus que la demande des touristes. Ainsi, en 2001, dix familles d’une communauté Shipibo ont choisi de s’installer dans un quartier pauvre de Lima pour essayer d’améliorer leur niveau de vie en cherchant un marché plus porteur et une meilleure éducation pour leurs enfants.

Les femmes et les hommes se sont très vite organisés en association d’artisans.
Ils reviennent dans leurs anciennes communautés pour récolter les nombreuses graines que les femmes utilisent pour les bijoux, les écorces et les pigments naturels qui leur servent à teindre leurs tissus et à peindre, et quelques nourritures de la forêt (nous avons pu voir des piranhas séchés venant de leur communauté…).
peinture

A Lima, les femmes laissent marcher leur imagination pour fabriquer, en harmonie avec leur culture shipibo, colliers, bracelets, boucles d’oreilles, instruments rythmiques, tissus divers, vêtements… Certains hommes peignent par exemple les visions du chamane lorsque celui-ci consomme des substances hallucinogènes (pour avoir les mêmes visions, les peintres en prennent également. Il parait qu’à partir de 20 minutes après la prise de ces substances un voyage de 4 heures commence.). Leurs créations sont réellement impressionnantes.
Ils essayent également de trouver des marchés. Leur recherche de débouchés n’ayant pas encore porter leurs fruits, les femmes se contentent pour l’heure d’arpenter les rues de la capitale péruvienne pour vendre à la sauvette leurs colliers et bracelets de graines.

Les femmes nous content ensuite les problèmes qu’elles rencontrent dans leur recherche de marché et lors de la vente dans la rue.
Certains péruviens peu scrupuleux viennent dans leur communauté de Lima pour leur faire miroiter des débouchés intéressants et demandent des échantillons des différents produits qu’elles proposent, gratuitement…et bien sûr elles n’entendent plus jamais parler d’eux par la suite…tissus
Dans la rue, les gens font souvent la remarquent qu’elles n’achètent pas leurs graines, mais les ramassent dans la nature ce qui ne justifie pas le prix des produits…finalement elles vendent leurs produits beaucoup moins cher que les prix initiaux, histoire de ne pas rentrer les poches vides (par exemple il leur est déjà arrivé de vendre un collier à 0,50 soles soit 0,06 centimes d’euros au lieu de 10 soles!!! On est encore bien loin du commerce équitable).

Pourtant, les minuscules maisons résonnent des rires des enfants et de la joie de vivre de ses habitants. Grands et petits sont fiers d’être ici ; les jeunes étudient, les adultes travaillent à la ville tout en gardant leur culture shipibo, leur amour pour la nature et plus particulièrement leur forêt, qui leur permet en partie de vivre de ses fruits…

Vous pouvez acheter certains de ces produits en France par l'intermediaire de l'association Voies du Perou qui travaille avec l'association Ashirel et fait la promotion de produits issus du commerce equitable : www.voiesduperou.org.
Pour ce faire contactez Javier Jara Cruz au mail suivant : infos@voiesduperou.org

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Commentaires
D
et non pas teste...
C
aller avouer que vous l'avez testé! <br /> alors c'etait comment ces 4h de trip?
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